On rencontre en Bretagne des centaines de fontaines, près des églises, des chapelles, ou même isolées dans la campagne.
Dès l’antiquité, les hommes attribuent aux sources des pouvoirs magiques, en particulier de guérison. Au moment de la christianisation de la Bretagne, vers le VIe siècle, le clergé place les fontaines sous la protection de saints pour effacer l’origine païenne du culte des eaux.

Il faut distinguer les fontaines de guérison, de divination et de protection.
Les saints guérisseurs sont sollicités pour à peu près tous les maux : maux de dents, de ventre, d’yeux, de peau, les rhumatismes... Chaque saint a une spécialité. Cependant certains peuvent être « généralistes » et guérir plusieurs maux.
Les saints des fontaines de divination sont sollicités pour savoir si on se mariera dans l’année, si on aura un enfant, s’il va pleuvoir...
Les fontaines de protection sont honorées en particulier pour la protection du bétail.
Quels que soient le saint et sa fontaine, les rites sont à peu près tous semblables : se frotter ou plonger dans l’eau, la boire, se frotter contre une pierre voisine, faire une offrande.

Du Moyen-Age jusqu’au XVIIIe siècle, qu’elles soient simples ou plus élaborées, les fontaines présentent une variété architecturale très riche, les styles gothique et Renaissance étant largement représentés.

Photo : Fontaine Saint-Divy, en Saint-Divy