Encadrée par les deux larrons, la croix centrale avec la double traverse est innovante à son époque et a inspiré d’autres calvaires des enclos voisins.
La disposition des croix sur les piliers de l’échalier a également été reprise dans d’autres enclos (La Roche-Maurice, Plounéventer, Saint-Divy…).
Un moulage de l’ensemble, réalisé en 1934 pour le Musée des Monuments de France au Trocadéro à Paris, dit l’importance reconnue à ce chef d’œuvre de la statuaire bretonne.
Sur la première traverse, côté extérieur, on trouve saint Yves et saint Pierre encadrant une Vierge à l’enfant.
Saint Yves tient un porte-document pour plaider et non un sac comme c’est souvent le cas. Il est vêtu à la mode du début du XVIe.
Sur la deuxième traverse, deux cavaliers et, sur le fût, un beau Christ aux liens (Ecce Homo).
Côté intérieur, sainte Madeleine et saint Jean encadrent une Pietà. En haut, une figuration du Christ ressuscité au-dessus de Jésus en croix.
À la base du calvaire, une superbe Marie-Madeleine. Elle a probablement servi de modèle aux nombreuses statues de Marie-Madeleine que l’on voit au pied des calvaires, à commencer par une autre toute proche ici dans l’enclos, et aussi au Tréhou et à Commana. Il est rare que l’imitation atteigne l’œuvre maîtresse.
Quand a-t-elle été posée là ? Faisait-elle partie du chantier de 1521 ou plutôt de 1553 ? On pourrait peut-être la rapprocher de certaines statues en pierre que l’on trouve à l’intérieur de l’église.