A la veille de la Révolution, Loc-Eguiner compte 640 habitants. Il s’agit donc d’une petite localité rurale. Sa population atteint 800 habitants en 1860, mais elle décline inexorablement jusqu’à 280 habitants en 1990. Ces dernières années, elle progresse à nouveau et se situe aux environs de 400 habitants.

Jusqu’en 1640, elle n’est pas une paroisse, ni même une trève. Elle ne possède qu’une chapelle de la famille de Rosnyvinen dont les armoiries sont « d’or à la hure de sanglier de sable ». Elle dépend de la paroisse de Ploudiry.

Comme dans la plupart des villages aux alentours, les ressources engendrées par le travail du lin et du chanvre ont permis aux habitants de se doter d’un lieu de culte respectable.

Au XVIIe siècle, les habitants de Loc-Eguiner se plaignent de la longue route qu’ils doivent parcourir pour se rendre à l’église de Ploudiry. Il arrive, disent-ils, que des enfants portés au baptême à Ploudiry meurent en route. Et, très souvent, des malades de Loc-Eguiner décèdent sans les sacrements.

L’évêque du Léon, Mgr Cupif sera sensible à ces doléances. Le 2 avril 1640, il accepte d’ériger la chapelle en église tréviale baptismale, c’est-à-dire avec le droit d’y célébrer les baptêmes. Dès l’année suivante, en 1641, la jeune trève se dote de fonts baptismaux.

Elle deviendra paroisse au Concordat.