Par sa structure générale et son décor, ce porche sud porte bien la marque du style gothique flamboyant : arc en anse de panier, pignons à crochets, contreforts surmontés de pinacles. On trouve cette même structure à La Martyre (1450) et à Lampaul-Guimiliau (1533).

Emmanuelle Le Séac’h en attribue la réalisation à l’atelier de Bastien et Henry Prigent en 1553.
Par sa statuaire, ce porche de Pencran a lui-même servi de modèle à ceux de Guimiliau, et Landivisiau, et encore un siècle plus tard à celui de Ploudiry.

Après avoir admiré le travail de ciselure des pourtours extérieur et intérieur de l’entrée, considérons l’iconographie de ce porche qui propose en un livre de pierre des récits du livre biblique de la Genèse.

Les scènes se lisent de bas en haut.

La tentation d’Adam et Éve et leur expulsion du paradis terrestre.

 

 

 

 

 

 

La naissance de Caïn et Abel et l’offrande des deux frères :
la fumée de l’offrande d’Abel montant vers le ciel,
alors que la fumée de l’offrande de Caïn revient vers son visage.

 

 

 

 

De l’autre côté, Abel frappé à mort par son frère, le crâne fendu.
A gauche de cette scène, Dieu demande à Caïn « Où est ton frère ? »

 

 

 

 

Au-dessus, Noé dans l’arche,
avec les membres de sa famille au centre et les animaux de chaque côté.

 

 

 

 

 

Noé dans sa vigne, relève le pan de son manteau pour récolter les grappes,
avant que, victime de son ivresse, il ne se dénude complètement devant ses fils.

 

 

 

 

Plus haut, des scènes de l’Ancien Testament et une figuration des quatre évangélistes avec leurs insignes. Couronnant cet ensemble, des anges.

Dans le tympan, une scène de la Nativité : l’enfant est placé sur un treillage, comme s’il était offert en sacrifice ; la Vierge est en adoration et non couchée comme à La Martyre.