Son plan est simple : un clocher-porche, une nef à cinq travées, deux bas-côtés et un chevet plat de style gothique flamboyant, caractéristique des églises de la région au XVIe siècle. La plupart seront remplacés par des chevets « Beaumanoir » ou à trois pans simples au siècle suivant.
 
Quelques dates nous permettent de retracer les étapes de la construction.
 
La nef de style gothique, non datée précisément, a été construite très vraisemblablement dans la seconde moitié, voire à la fin, du XVIe siècle.
 
Le clocher-porche a été édifié de 1607 à 1630. Il sera fissuré par la volée de la grande cloche, si bien que, deux siècles plus tard, en 1849, il est déposé et remonté sur plan de l’architecte départemental et diocésain, Joseph Bigot.
 
En l’absence de porche sud, seule la façade ouest, centrale, a été décorée. L’ouverture extérieure en plein cintre du porche est dominée d’une clef feuillue et deux des huit contreforts ont été agrémentés de trois niches dont le dais est surmonté d’un croissant de lune. Ce motif créé par Philibert Delorme*, lors de la seconde Renaissance française, se retrouve sur nombre de murs des monuments de cette époque.
 
 
 

Les trois niches abritent des statues qui n’étaient sans doute pas prévues pour ces emplacements. Au-dessus de l’entrée, une Vierge de pitié est représentée en larmes et les mains jointes. Elle provient probablement d’un ancien calvaire. Par qui a-t-elle été réalisée ? Les larmes coulant sur les joues font penser au style de Bastien et Henry Prigent, actifs au XVIe siècle à Landerneau. Sur le contrefort gauche, saint François d’Assise en cordelier montre les stigmates de ses mains. Sur celui de droite, se tient saint Eloy crossé et mitré, avec un fer à cheval à ses pieds.
 
Point remarquable : le balcon. Son encadrement est lui aussi d’une extrême simplicité. Sa hauteur en rend l’usage peu pratique. Or, il n’était pas seulement décoratif mais il pouvait servir pour s’adresser à la foule.
 
La même austérité décorative se retrouve à l’intérieur du porche. Les murs latéraux n’ont reçu que les traditionnels bancs de pierre et les non moins traditionnelles douze niches destinées à héberger les statues des apôtres.

La nécessité de disposer un bénitier à l’entrée de l’église fit que l’on installa un grand bénitier en kersanton à la cuve décorée de godrons.

Une imposante statue de saint François d’Assise habillé en cordelier a été posée sur son dôme. Au bas de sa corde apparaît nettement un écu de marchands. Une statue était-elle prévue à cet endroit ? Est-ce de la pure décoration ? Nous l’ignorons.