Œuvre vraisemblablement de sculpteurs landernéens en 1711, son organisation s’inscrit bien dans son époque. En effet, depuis le Concile de Trente, au milieu du XVIe siècle, l’autel est devenu le point focal de l’église alors que durant l’époque gothique, il était caché au public, derrière le jubé.
 
L’autel est en forme de « tombeau » avec une belle gloire. C’est une forme typique des XVIIe et XVIIIe siècles.
 
La porte du tabernacle expose un calice surmonté de l’hostie. Les bas-reliefs représentant les instruments servant à la liturgie : encensoir fumant, porte cierge, bénitier. Dans une gloire entourant le triangle, le tabernacle d’exposition présente, en son centre, le nom de Dieu en caractères hébraïques inversés. Quatre bas-reliefs illustrent la foi en l’eucharistie et le témoignage de l’Église : deux scènes évangéliques et deux scènes de martyres.
 
Nous voyons d’un côté, une représentation du dernier repas de Jésus avec ses disciples, dans un décor gothique : il tient un pain et un calice. De l’autre côté, Jésus lave les pieds de Pierre entouré des disciples.
 
Les représentations du martyre de saint Thomas et de saint Blaise témoignent de la fidélité des disciples à travers l’histoire. Nous avons fait déjà connaissance de saint Thomas, à qui est dédiée cette église ; quant à saint Blaise, il s’agit d’un ermite arménien du IVe siècle. Il était le patron des cordiers et des tailleurs de pierre. La forte présence des « cordeliers », ordre religieux issu de saint François d’Assise, à Landerneau, explique, peut-être, ce « second choix ».
 
C’est le bas-relief qui porte la date de l’œuvre. La statue de ces deux saints achève le décor du chœur tandis que les deux anges, en bois résineux, invitent à la prière d’adoration.