La peinture murale

La visite de Tréflévénez nous donne l’occasion de distinguer peinture murale et fresque. Dans l’aile sud, il s’agit bien d’une peinture murale mise à jour lors de la restauration, après la dépose du retable.

Cette peinture murale était là comme un retable en trompe-l’oeil. L’iconographie est caractéristique des modèles de la fin du XVIIe siècle : le Christ en croix avec les instruments de la Passion – tenailles, clous, marteaux, vases – et aussi le coq qui réveilla saint Pierre de son rêve à vouloir suivre Jésus jusqu’à la mort alors qu’il venait de nier le connaître.

La colombe et les portes indiquent d’autres ouvertures où les anges nous conduisent.

La restauration nous a rendu cette peinture cachée depuis 250 ans.
 
 

Le baptistère

Le bas côté sud, de même date que la sacristie, inscrit une singularité remarquable dans son architecture : le baptistère.

Dans la plupart des enclos de la Vallée de l’Elorn, nous pouvons admirer de superbes baptistères du XVIIe siècle. Ici, au milieu du XVIIIe, l’architecte a conçu un espace spécifique pour le baptistère, à l‘instar des constructions de début du Moyen Age, avec une porte à fronton et un dôme.

La restauration, en ce début du XXIe siècle, a de plus remis en place la fontaine en granit que le restaurateur a colorée.
 
 
 
 
 

Le cénotaphe

Nous pouvons voir dans cette église le blason des Huon. Deux sont bien datés : dans le mur sud (1589) et ici (1677). Les armoiries des Huon de Kerézellec sont « deux gueules à cinq croisettes recroisettées d’argent, percées en croix ».

Deux inscriptions émouvantes ornent ce cénotaphe. L‘une en latin : « en hommage éternel à son fils très aimé mort le 15 février 1677 ».
Et, une autre en breton : « en dra bado birviquen ». Selon les prépositions qu’ajoute nécessairement le traducteur, on peut traduire : « jamais quelque chose ne durera » ou au contraire « une chose durera à jamais ».


 
 

Sainte Marguerite

La sainte Marguerite qui jouxte le baptistère est une statue récurrente dans les enclos, mais chaque fois originale. Marguerite est la sainte patronne des accoucheuses.

Sainte Marguerite a ici un air heureux et priant, en opposition au dragon dont le visage (plus que la gueule) exprime l’ahurissement, l’aveuglement et la défaite.