Le Chemin de Croix est l’oeuvre d’un peintre originaire de Roumanie, Valentin Scarlatescu. Il a été réalisé pendant l’été 2005.

Il s’agit d’une fresque. La technique consiste à appliquer la couleur sur un enduit à la chaux fraîche (technique dite a fresco en italien). Ainsi les pigments pénètrent dans la masse et sont plus résistants à l’usure du temps.

Il est composé de quinze stations. Ci-dessus, la station II où Jésus, portant sa croix, s’engage sur son chemin de supplice. La haine bestiale de ses bourreaux et le cynisme de ses juges est visible au second plan.

Station VII. Le supplicié s’effondre dans son épuisement, pris dans le tourbillon des grognements de ses exécuteurs. Les bêtes apocalyptiques s’acharnent sur le Juste qui retient sa chute sur une pierre du chemin. Au fond, Jérusalem, la Ville qui tue les prophètes, s’enclot dans ses murs aveugles.

Station XII. Sur la croix taillée à la hache, le crucifié, déjà mort, se vide de son sang incarnat par les plaies de ses mains, de ses pieds et de son côté ouvert. La peau de son corps décharné luit déjà d’une discrète lumière d’or.

Ses bourreaux ont disparu. Marie, sa mère, défaille dans les bras d’un groupe de femmes. Saint Jean, à droite, essuie son désespoir dans sa toge bouleversée.

Ainsi meurt étouffée la voix de celui qui proclamait la Vérité.

Station XV. Le Christ ressuscité apparaît devant le tombeau dont la pierre bascule. Il montre ses mains où luisent les traces de clous qui l’ont fixé au bois de la Croix.

Sa tête est inscrite dans l’auréole de royauté. Il est adossé à un losange d’ombre, lui-même circonscrit par une mandorle de lumière. Une trace de son linceul, drap tendu par les quatre coins, finit de s’évanouir.

Son manteau s’envolute d’une vie nouvelle.