Les bas-reliefs situés au pied de l’autel, remontés sous le retable venu de Châteauneuf, sont datés de la fin du XVIIe siècle et viennent probablement de l’ancienne église.
Ces deux scènes sont attribuées à François Lerrel en 1682. L’une comme l’autre présente de belles singularités.
Au premier plan de la scène de la Nativité, on découvre un chapeau et un instrument de travail.
Que font-ils là ?
Une pause que fait l’artiste pour contempler son œuvre ? Une invitation au passant à contempler le mystère ?
La scène de l’Adoration des Mages est beaucoup plus surprenante encore. L’un des mages, agenouillé, présente un coffret à l’enfant. Est-ce l’or, l’encens ou la myrrhe ? Qui sait ? Un autre mage, la main en avant, se précipite pour écarter de l’enfant ce présent.
Cette interprétation n’est pas sans rappeler un vieux commentaire rabbinique concernant Pharaon et Moïse : celui-ci, petit enfant, fait chercher la couronne de Pharaon qui appelle les mages pour interpréter l’événement. Les mages présentent deux plateaux : sur l’un les insignes rutilant du pouvoir, sur l’autre des charbons incandescents. L’enfant se précipite sur le premier mais un ange détourne sa main vers les charbons. L’enfant porte ensuite son doigt brûlé à la lèvre et le midrash conclut que c’est l’origine du bégaiement de Moïse.