Les confréries du Rosaire ont été fondées par un religieux dominicain, originaire du manoir de Kerbilio en Sizun : le bienheureux Alain de la Roche. La vallée de l’Élorn conserve une dizaine de retables du Rosaire (plus d’une centaine dans le département), souvent des œuvres remarquables.

C’est donc Alain de la Roche (1428-1475) qui, en 1464, fut l’initiateur de cette dévotion qui gagna toute l’Europe. Curieusement les premières confréries de Bretagne ne verront le jour que dans les années 1630.

La création de la confrérie du Rosaire à Ploudiry date de 1633. D’après les archives, ce serait la plus ancienne avec celle de Sizun, sa voisine. Le retable que nous avons sous les yeux provient de l’ancienne église où il était situé dans la chapelle du Rosaire.
 

Il est de composition tripartite scandé par d’imposantes colonnes. Les niches latérales abritent saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. On les voit sur le tableau recevant le chapelet des mains de Marie et de l’Enfant Jésus.

Sous les niches, deux petits panneaux : à gauche saint Pierre tient les clefs d’une main, l’autre est posée sur sa poitrine. À droite saint Paul a les mains croisées sur son épée, le Livre contre son cœur.

Sur le tableau se déploie la guirlande traditionnelle des quinze médaillons du rosaire, les cinq mystères joyeux, les cinq douloureux et les cinq glorieux.

En haut le fronton abrite un bel ensemble de la Vierge à l’Enfant.