Après l’incendie de 1974, Hubert Sainte Marie s’est vu confier la charge de remplacer les verrières détruites. Son atelier est établi à Quintin et de nombreux édifices bretons, notamment religieux, ont bénéficié de son talent. Sa réputation lui vaudra de travailler dans d’autres départements et même à l’étranger.
 
 
Dans le maître-vitrail, le Christ bénit des hommes et des femmes au travail. En haut de la lancette de droite apparaît un clocher ; au-dessous hommes et femmes portent des produits agricoles (œufs, porcelets, légumes, poussins, gerbe de blé). A gauche on distingue des voiles de bateaux ; les personnes apportent les produits de la pêche – poissons, coquillages, langoustines (?) – et étalent leurs filets au bas du vitrail. Ce vitrail symbolise la rencontre des travailleurs de la campagne et de la mer, bien que Plouédern n’ait aucune bordure littorale.
 
 
À gauche du maître-vitrail, la verrière développe le thème du pain, fait par les hommes et partagé par le Christ. Dans les ajours du réseau, des personnages s’emploient aux travaux des champs. Dans les lancettes, trois scènes sont exposées en registres ascendants. De bas en haut : la multiplication des pains, la cène et le repas avec les disciples d’Emmaüs. Dans chaque scène, le Christ occupe la position centrale.
 
 
À droite, le vitrail de la Vierge.
Dans le registre inférieur, de droite à gauche : l’annonciation, la nativité et la vie à Nazareth où le jeune Jésus aide Joseph à son établi.
Dans le registre central : à droite le dernier repas ; puis Jésus en croix entouré de Marie, Marie-Madeleine à ses pieds et l’apôtre saint Jean ; à gauche une vierge de pitié avec Marie-Madeleine en arrière-plan.
Dans le registre supérieur, une scène unique : l’assomption de Marie, sur les nuées, couronnée et honorée par les anges et les saints.
Dans les ajours du réseau sont représentés le Père, le Fils et l’Esprit-Saint et deux anges.
 
 
Dans la chapelle sud, le vitrail est consacré à l’Esprit saint à travers deux scènes. Dans les mouchettes supérieures sont représentés Dieu le Père et le Fils qui semblent imposer les mains. Juste en dessous, dans un soufflet, le Saint-Esprit est le point de départ de rayons de feu. De chaque côté deux anges se recueillent devant l’intervention divine.
Comme dans les vitraux précédents, la chronologie part du bas. Le registre inférieur nous présente le baptême de Jésus dans le Jourdain. Jean le Baptiste verse de l’eau sur sa tête avec une coquille. De chaque côté des personnes se recueillent et plusieurs portent des bébés, nous rappelant que le baptême du Christ est la préfiguration du baptême chrétien. L’événement est relaté par trois évangélistes qui précisent également l’intervention de l’Esprit : « A l’instant où il remontait de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit, comme une colombe, descendre sur lui. » (Marc 1, 9-10) Par un choix judicieux, le baptistère de Roland Doré a été remonté au pied de ce vitrail.
La scène supérieure des lancettes est centrée sur Marie, en plein recueillement, recevant l’Esprit saint le jour de la Pentecôte. Les disciples autour d’elle semblent au contraire partagés entre l’excitation et la crainte. L’artiste traduit ainsi l’agitation décrite dans les Actes des Apôtres.
 
 
Hubert Sainte Marie a réalisé des vitraux non figuratifs pour les autres fenêtres. Par des jeux de lumière, ils contribuent à la sérénité du lieu.