Nos remerciements
à Anthony Berrou,
Georges Provost
et Claude Chapalain
qui nous ont communiqué
les notes de leurs conférences
du 18 septembre 2016.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Saint-Sauveur faisait primitivement partie de la paroisse de Commana. En 1664, les habitants du quartier de Keravel et des environs sollicitent l’autorisation de bâtir une église tréviale avec l’appui de François du Poulpry, seigneur de Keravel, qui offre pour la construction un terrain à Park-ar-Groaz (le champ de la croix, près de la croix de Kerbunçou) et les pierres provenant de l’ancien manoir de Keravel. L’orientation de l’église porte sans doute la trace de cette origine puisque le portail sous le clocher s’ouvre au nord-ouest, en direction du manoir de Keravel.

 
Le 14 septembre 1669, l’église est officiellement promue au rang d’église tréviale de la paroisse de Commana. La chapelle était élevée "en l’honneur de Jésus et de sa sainte famille", ce qui inspira le nom de Saint-Sauveur en français. En breton elle s’appelle plus prosaïquement « an Dre-Nevez » (la Trève Nouvelle). Elle sera érigée en paroisse à la suite du concordat. Le pardon de Saint-Sauveur a lieu en septembre, le dimanche le plus proche de la fête de la Croix glorieuse, ce qui explique la présence d’une croix au-dessus de la porte au fond de l’église.

Le porche nord-ouest porte la date de 1679. La partie basse du clocher est datée de 1678 et la galerie supérieure de 1702. L’ornementation intérieure est un décor classique similaires aux autres réalisations de la même époque : boiseries, retables, statues, chaire à prêcher… Pendant trois siècles, ce sera le cadre de tous les événements collectifs ou familiaux de la paroisse, jusqu’à ce 1er mai 1992 où un incendie détruira tout l’intérieur.