Histoire

Du breton « lan » (ermitage) et Paul Aurélien, Lampaul-Guimiliau était autrefois dénommé Lampaul-Bodénès. C’était alors une trève l’ancienne paroisse de Ploumiliau (aujourd’hui Guimiliau) relevant de l’évêché de Léon.
Les évêques y possédaient une résidence et un moulin à Coat-an-Escop (le bois de l’évêque). Le moulin porte encore les armes de Mgr Rolland de Neufville, évêque de Léon de 1568 à 1613, qui résidait fréquemment au manoir de Coat-an-Escop.

Au XVIe et XVIIe siècles, comme l’ensemble de la vallée de l’Elorn, la trève connaît une grande prospérité économique grâce à l’artisanat du lin, mais également aux tanneries des peaux et à l’élevage des chevaux. Cette richesse lui donne les moyens de se doter d’un enclos paroissial remarquable.
 
 

La porte monumentale

Appuyé contre le chevet de l’ossuaire, une porte monumentale datée de 1668 accueille le visiteur ou le fidèle. Louis Le Guennec la décrit ainsi : « L’arc triomphal, accolé à l’ancien ossuaire, est constitué par une arcade en plein cintre, flanquée sur les deux façades de deux colonnes cannelées d’ordre dorique ; au-dessus, sur une plate-forme avec balustrade ajourée, est érigé un calvaire à trois croix ; celle du Sauveur est accompagnée des statues de la Vierge et de saint Jean, sur une traverse, et au pied de la Magdeleine en pleurs. »

Le cimetière qui entourait autrefois l’église a été déplacé plus au nord, mais le mur d’enceinte a été conservé.
 
 

Le calvaire

Le calvaire du XVe siècle est érigé au centre du placître sur un emmarchement octogonal. Le fût rond est muni d’écots. Sur le croisillon, la croix du Christ à fleurons carrés est encadrée par celles des larrons. Sous ces derniers, un ange et un démon attendent de prendre possession de leurs âmes. Aux pieds du Christ, deux anges hématophores recueillent son sang dans un calice. Deux consoles, initialement destinées à la vierge et à saint Jean, sont aujourd’hui vides.

Sur la face opposée figure une Pietà où la Vierge est accompagnée de saint Jean et de Marie-Madeleine.