Érigé dans l’enclos, ce calvaire des années 1600, est généralement attribué au Maître de Plougastel.

Sur le premier croisillon, regardant vers l’est, la Vierge de Pitié est entourée de saint Jean et de la Vierge. Par son allure plus raide, plus médiévale, elle paraît antérieure à l’ensemble du monument, au contraire de la statue géminée de la Vierge et de Madeleine qui semble postérieure.

Du côté ouest, le Christ enseignant est accompagné par saint Pierre, il tient le livre des textes sacrés de la main gauche et un sceptre de la main droite.

Sur le second croisillon, le Christ crucifié repose sur la console. De chaque côté de la croix, il est surveillé par deux cavaliers. Plus loin, sont exposés les deux larrons.

Sous cette croix à branches rondes et fleurons à bords plissés, deux anges recueillent le sang du supplicié dans un calice, comme suspendus en l’air. En 2018, Joël Kerhervé a sculpté celui de droite qui avait disparu.

Les chevaux sont petits, courts sur pattes, légèrement en biais. Le centurion Longin porte le doigt à son œil. Aveugle, il aurait retrouvé la vue au contact d’une goutte du sang divin tombé sur sa paupière. Le mauvais larron grimace, les membres raidis sur la potence. Il se tord de douleur, le pied gauche relevé. Le bon larron est moins douloureux, plus apaisé. Plus bas, le Christ couronné d’épines, un manteau sur les épaules attend le supplice.
 
 

En mauvais état, le calvaire a été restauré par Donnart de Landerneau entre 1921 et 1927. A l’époque, il a fait l’objet d’une longue polémique liée à la construction du monument aux morts de la Grande Guerre, sur fond de rivalité entre une partie du Conseil Municipal et le Clergé. Finalement, la restauration a été effectuée avec, contrairement à la tradition, un Christ en croix qui regarde vers l’est. Une nouvelle restauration, après les dommages provoqués par la tempête d’octobre 1987, n’a pas permis de rectifier cette anomalie.