Un calvaire en granit et en kersanton, daté de 1716, se dresse au milieu du cimetière. Le Christ est orienté vers le sud, peut-être à la suite d’un réaménagement de l’enclos.
Sur la face sud, aux pieds du crucifié, deux anges portent un calice. De part et d’autre, sur le croisillon se tiennent deux statues géminées de la Vierge et de l’apôtre saint Jean.
Au revers, au dos du Christ, saint François d’Assise montre les stigmates de ses mains. Les communautés de franciscains bénéficiaient d’une forte implantation en Bretagne à cette époque. Au-dessous : une sainte face du Christ couronné d’épines.
Sur le croisillon on reconnaît saint Pierre tenant une clé et une sainte femme, peut-être Marie-Madeleine.
On sait que l’église a été construite, entre 1664 et 1669, dans un terrain nommé Park ar Groaz, donc près d’un calvaire qui ne devrait pas être l’actuelle croix du cimetière, datée de 1716. Mais, dans son “Atlas des croix et calvaires du Finistère”, Yves-Pascal Castel lui donne deux dates, fondées sans doute sur le style des statues : 1600 et 1716. Georges Provost observe également que le Christ en croix et saint François au revers ont le style de la première moitié du XVIIe siècle et sont plus petits que les statues géminées du croisillon. Il incline à penser que cette partie a été intégrée à l’ensemble actuel en 1716 et provient d’un calvaire plus petit. S’agirait-il de la croix de Park ar Groaz ?