Landivisiau est composé de lann qui signifie « ermitage » et de Thivisiau (ou Tiviziau, Gwisiau, Vizio…). On ne sait rien de la vie de saint Thiviziau que certains auteurs assimilent à saint Thuriau (ou Turian, Turien), évêque de Dol au VIIIe siècle ; cette thèse est contestée par d’autres auteurs.
Jusqu’au début du XIXe siècle, Landivisiau possédait un enclos paroissial avec une église du XVIe siècle, un cimetière, un ossuaire, le tout ceint d’un muret.
En 1827, pour des raisons de salubrité et d’urbanisme, le cimetière est déplacé à quelques centaines de mètres au nord, son emplacement actuel.
En 1858, l’ossuaire est démonté pierre par pierre pour être remonté à l’identique dans le nouveau cimetière où il devient la chapelle Sainte-Anne.
En 1863, l’église inspire des inquiétudes. La charpente dont on a imprudemment supprimé les entraits menace de s’écrouler. On décide de la reconstruire en suivant les plans de l’architecte Puyo de Morlaix, en l’agrandissant et en conservant des éléments du XVIe siècle : le clocher, le porche sud et lanternes à dômes des contreforts. La consécration de l’église rebâtie a lieu le 21 février 1865.
En contrebas de l’église, la fontaine Saint-Tiviziau a hérité de dix panneaux gothiques qui proviennent d’un tombeau autrefois situé dans le chœur de l’église, celui de François de Tournemine, Seigneur de Coëtmeur, et de sa femme Renée de Saint-Amadour.
Malgré ce démantèlement, les riches éléments qui ont survécu à l’enclos méritent qu’on leur consacre une visite attentive.