Au début de l’ère chrétienne, les baptistères construits près des églises se destinèrent à l’administration du baptême. Aujourd’hui, ils se positionnent dans le fond des églises, en intégrant les fonts baptismaux.

Le baptistère de Guimiliau, de l’année 1675, en bois de chêne, de sculpture baroque, intègre deux cuves en granit protégées par un couvercle en bois (une cuve pour le baptême et une plus petite pour l’évacuation de l’eau). Sur la vasque est gravée une inscription citant le recteur, Hervé Guillerm. L’ensemble, commandé par la fabrique, a été conçu par la Marine Royale (Atelier de Brest-Colbert) en échange de toiles de lin.

Cette œuvre religieuse se divise en plusieurs parties :

  • un socle de pierres de taille ;
  • une main courante octogonale supportée par des balustres tournées ;
  • dans la partie médiane huit colonnes torsadées sculptées d’oiseaux, de serpents, d’escargots grappillant des baies et des grains de raisin ;
  • au-dessus, des arcades en plein-cintre, agrémentées de sujets historiés, couronnées de seize statues : saint Miliau, saint Michel, saint Louis avec les traits de Louis XIV…
  • sur le baldaquin octogonal des noms de fabriciens sont gravés ;
  • un double lanternon ajouré : le premier comporte des statues illustrant le baptême de Jésus ; le deuxième, vide, est surmonté d’un ange aux ailes déployées ;
  • sous la coupole, une colombe est suspendue au-dessus des cuves baptismales éclairées au solstice d’été par deux trous dans le baldaquin.