Sa construction se situe dans les années 1675-1680, réalisée par Thomas Dallam, fils de Robert Dallam, émigré en Bretagne pour fuir la guerre civile qui ravageait l’Angleterre entre 1642 et 1660. La paix revenue, le père repartit en Angleterre alors que Thomas choisissait de rester en Bretagne.

Les deux buffets et la tribune, en chêne, aux sculptures savantes, sont attribués aux sculpteurs Lerrel père et fils de Landivisiau. Des statues d’anges musiciens coiffent les tourelles. Face à la nef, des panneaux représentent David jouant de la harpe et sainte Cécile devant un orgue.
 

< Le roi David jouant de la harpe

Sainte Cécile à son orgue >

 

 

 

 

 

 

Un troisième panneau du côté du baptistère est plus énigmatique, il s’agit d’un triomphe. Certains l’estiment inspiré par Le Brun (Entrée d’Alexandre dans Babylone). D’autres pensent qu’il est inspiré d’une gravure de Jean Le Paultre (Pharaon fait triompher Joseph). On croit y reconnaître les traits magnifiés de Louis XIV.

Cette représentation aurait été réalisée quelques années après l’impitoyable répression de la révolte des Bonnets Rouges par le duc de Chaulnes. Une telle ferveur pour la personne royale n’est peut-être pas aussi sincère qu’il y paraît.