Selon le site de la commune, l’origine de cette fontaine remonterait à l’âge du fer comme l’attesterait la découverte d’une stèle gauloise à l’occasion de fouilles effectuées en 1985. Lors de la christianisation de la région, la fontaine aurait été placée sous le patronage de saint Thivisiau.
Sur le mur qui surplombe la source sont scellés dix panneaux en kersanton. Ces derniers ornaient autrefois, dans le chœur de l’église, le gisant de François de Tournemine, commanditaire de la précédente église. En 1793, ce gisant avait été démonté.
Chaque panneau est coiffé d’une arcade de style gothique flamboyant. On remarque une représentation de la Trinité, le Père coiffé d’une tiare près du Fils ceint du perizonium et surmonté de la colombe du Saint-Esprit. Trois anges tiennent des écus dont le blason mi-parti de Tournemine et de Saint-Amadour. Les deux autres écus ont été martelés. On reconnaît encore saint Antoine appuyé sur une canne et tenant un chapelet. Sur les autres panneaux, des moines ou moniales en prière sont difficilement identifiables.
La statue du gisant de François de Tournemine connaîtra bien des tribulations. Elle est mutilée pendant la Révolution puis délaissée au cours de la reconstruction de l’église en 1864. Commence alors ce qui ressemble à un canular estudiantin. Au début du XXe siècle, déplacée on ne sait comment, la statue se retrouve scellée à la verticale sur l’îlot Sainte-Anne à Saint-Pol-de-Léon et rebaptisée facétieusement "saint Bidouzin", un saint que l’on chercherait vainement dans le martyrologe romain ou le Buez ar Zent ! On lui tisse une légende en lui attribuant des pouvoirs contre les dérangements intestinaux et la stérilité féminine. Il devient même un émule de saint Guirec dans l’anse de Locquirec : les jeunes filles tentent de lui planter une aiguille dans le nez pour évaluer leur chance de se marier dans l’année !... La commune de Landivisiau ayant émis le souhait de récupérer le gisant, celui-ci disparaît à nouveau puis est retrouvé en 1987, caché au pied d’un château… d’eau à Saint-Pol-de-Léon. Enfin, depuis 1990, il est installé dans un lieu plus digne de son rang, la cour de la maison prébendale de Saint-Pol, actuellement maison des expositions.
Carte postale du début du XXe siècle, montrant le gisant scellé à la verticale sur l’îlot Sainte-Anne à Saint-Pol-de-Léon et désigné en qualité de « statue antique ».
(Archives départementales – 29)
Armes de Tournemine
Ecartelé d’or et d’azur