Vue d'ensemble du calvaire

La base du calvaire

Au milieu des multiples croix des tombes de l’enclos, s’élève le calvaire, une œuvre marquante datée de 1578. À notre connaissance, sa composition est tout à fait unique.

Au pied, les trois degrés et la mace surmontée d’une table d’offrande sont en pierre jaune de Logonna dont la couleur tranche du Kersanton gris du calvaire proprement dit.

Le socle de la croix est un cube où sont sculptés en bas-relief les douze apôtres avec leurs insignes. Emmanuelle Le Séac’h l’attribue au sculpteur qui a réalisé les apôtres du calvaire de Rungléo à Logonna-Daoulas. Ailleurs, les socles de ce type n’ont que des motifs géométriques, sauf à Saint-Servais où nous trouvons des scènes de la Passion. Au Tréhou, la présence des douze apôtres est probablement destinée à un enseignement.

A genoux sur le socle, une Marie-Madeleine éplorée regarde vers le Christ au sommet de la croix.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Apôtres et Marie-Madeleine en prière

La croix

Sur le côté ouest, nous trouvons une superposition originale : un évêque — non identifié — et saint Pierre. Il s’agit d’une mise en scène de l’Église fondée sur les apôtres (sur le socle), l’évêque successeur des apôtres, en lien avec saint Pierre, le premier d’entre eux.

Sur la traverse basse se trouvent les larrons. La traverse supérieure est vide. Peut-être la Vierge et Jean y figuraient-ils ? Ou les deux cavaliers comme à Pencran ?

A l’est, adossé au Christ crucifié est représenté un Christ aux Liens, puis, sur la console centrale de la traverse basse, une pietà. Plus bas, contre le fût, la sainte patronne du lieu, sainte Pitère tient le livre et la palme du martyre.