Pencran, du breton Penn ar c’hran.
Son histoire remonte au moins au XIVe siècle. Un document de 1353 fait mention d’une chapelle dédiée à Marie.
Une cloche, fabriquée à Courtrai en Flandre, porte la date de 1365 et passe pour être l’une des plus anciennes du Finistère.

Jusqu’à la Révolution Française, la paroisse de Ploudiry couvrait tout le plateau de Loc-Eguiner à Pencran, qui devint paroisse indépendante lors du Concordat de 1801.
Pencran : vue d'ensemble

Les dates qui vont nous permettre de visiter l’enclos :

1363  : nous sommes dans une époque troublée puisque la guerre de Succession de Bretagne (1341-1365) fait rage, mais sans dommage, semble-t-il, pour les monuments religieux de Pencran.
La même année, Hervé VIII de Léon meurt sans héritier : la seigneurie de Léon échoit à sa sœur, Jeanne, épouse de Jean Ier de Rohan qui devient le nouveau seigneur de Landerneau. Il est possible que cette succession ait été l’occasion de dons aux édifices religieux de la seigneurie.

Il existait certainement une chapelle antérieure à celle que nous connaissons. L’on parle d’un bâtiment du XIIIe siècle qui lui-même n’était probablement pas le premier. Ce qui est certain c’est que nous trouvons mention d’une chapelle dédiée à la bienheureuse Marie en cette année 1363.

1521 : érection du calvaire nord sur l’échalier. Cette date figure sur une inscription qui cite en même temps les noms des commanditaires qualifiés de « procureurs de la chapelle », autre terme pour désigner les fabriciens. L’on retrouve la dénomination de « chapelle » et non d’église.

Encadré par les deux larrons, le groupe central de la crucifixion du Christ présente une disposition innovante pour l’époque avec ses deux traverses. On le considère d’ailleurs généralement comme l’un des premiers, voire le modèle des calvaires à double traverses.

1553 : porche sud et reconstruction de l’église actuelle. Cette date figure sur le porche. Elle atteste que l’église actuelle a été rebâtie à ce moment. L’on en profitera pour la doter d’un grand porche sud, innovation encore récente (cf. La Martyre et Lampaul-Guimiliau).

L’on remarque que le groupe figurant sur le tympan est décentré. Soit il y avait d’autres statues complétant la scène (c’est le plus probable) soit le tympan était divisé en deux parties et une autre scène disparue remplissait l’espace vide.