L’architecture extérieure nous a permis de voir que le chevet à trois pans est plus tardif que l’ensemble de l’église. C’est vrai aussi du retable daté de 1760, œuvre de Louis Mogado de Lesneven. Mais cette date est-elle celle de la première mise en place ou de la restauration ?

Le centre du retable a été remplacé par une toile de Yan’Dargent, ainsi que les deux vitraux adjacents. L’ensemble représente le Christ enseignant, entouré des Apôtres.
 
Mais considérons les médaillons les plus anciens.

Le médaillon de droite montre sainte Barbe couronnée portant la palme du martyre. A droite, son supplice ; à gauche, un arbre en début de croissance.

Sur le médaillon de gauche, un arbre en pleine croissance et le Christ en croix nous invitent à regarder les personnages du milieu, comme une expression de l’accomplissement du mystère chrétien : une scène finement élaborée qu’on peut considérer comme une scène de réconciliation, un rappel de la parabole du Père des miséricordes. D’autres y voient une Marie Madeleine.
 
Dans le médaillon, tout en haut : le couronnement de la Vierge, tandis que l’antependium, sous l’autel, nous montre une sculpture du Sacré Coeur. Cette figuration s’est répandue dans nos églises, à partir des visions de sainte Marguerite Marie, en 1673.
 
 
 
 
 
 
 
En 1720, l’évêque de Marseille mit son diocèse sous la protection du Sacré Cœur. Le recteur de Saint-Servais aura, sans doute, conduit les artistes dans cette voie.

L’un des autels latéraux représente aussi une toile du Sacré Cœur, tandis que l’autre autel latéral porte une toile de Yan’Dargent.