C’est en 1677 que le recteur de Plounéventer autorisa la trêve de Saint-Servais à instituer un baptistère, ce qui lui permettra de devenir paroisse, au temps du Concordat.

La fontaine baptismale, du même ciseau que le bénitier du porche Sud, porte une inscription en latin, à l’extérieur de la cuve : « qui credit et baptisatus erit salvus erit », ce qui se traduit par « celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ».

La clôture du baptistère, avec ses six colonnes cannelées, porte le baldaquin.

Sur la corniche, les statuettes : saint Paul Aurélien, patron du diocèse, saint Yves et saint François d’Assise, deux saints particulièrement vénérés dans le Léon, bien que saint Yves soit trégorrois. Nous y trouvons aussi les saints protecteurs, saint Roch et sainte Barbe, sans oublier l’archange saint Michel.

Nous avons là une belle mise en scène de l’entrée dans la mystique chrétienne qui fait du baptême le dévoilement du mystère de l’être humain, le faisant entrer dans la lignée et dans la communion des saints.

À Saint-Servais, comme dans les autres enclos, nous sommes toujours dans le sillage du Concile de Trente et de ses intuitions catéchétiques, même si ce baldaquin date du XIXe siècle.