La partie principale de l’église a été construite entre 1505 et 1531. La première date a été gravée sur un socle de calvaire, la seconde correspond à la réalisation du maître-vitrail. Ceci n’exclut pas que les vestiges d’un édifice antérieur aient pu être intégrés à l’église actuelle. Les spécialistes estiment que la construction s’est réalisée en plusieurs campagnes avec des modifications du projet initial. Le résultat est une "petite" église à l’extérieur sobre et dépourvu d’ornementation.

Le clocher primitif était sans doute de type léonard, avec deux galeries et une flèche élancée. Il fut consolidé en 1791 par un artisan, chargé dans la même commande de faire disparaître les armoiries des familles prééminentes. Mais en 1823 le clocher fut détruit par la foudre et reconstruit avec des moyens financiers qui n’étaient plus ceux de la prospérité linière. Pol de Courcy le juge “informe”. A. de Lorme n’est pas moins sévère : “...la tour bizarre, sans style ni caractère... qui se termine par un dôme étrange...

Faisant fi de ces commentaires précieux, les Saint-Divyens l’ont adopté tel qu’il est comme emblème de leur cité. Son aspect singulier a le mérite le rendre identifiable au premier coup d’oeil.

Le porche ouvre sur le nord, comme à Gouesnou et Plouédern. Pourquoi au nord et non au sud comme dans la très grande majorité des enclos ? La configuration du bourg permet d’entrevoir une explication simple : la place et les maisons d’habitation se trouvaient au nord de l’église et la porte d’entrée existait déjà à cet endroit.

 

La date de 1629 est gravée sur le battant, vraisemblablement celle de la construction du porche, un modèle de sobriété. Extérieurement, il ne possède aucune ornementation.

Sur une petite corniche est placée une statue du saint patron en évêque. Compte tenu de son état d’érosion, elle pourrait être plus ancienne que l’église.

A la cime du fronton, une curieuse statuette intrigue les visiteurs. La comparaison avec des scènes similaires sur des calvaires (comme à Pencran) incite à penser que c’est la représentation d’un ange guidant l’âme du bon larron vers le Ciel. En effet, les deux personnages reposent sur un socle cylindrique qui évoque un morceau d’un bras de croix. D’où vient-il ? Peut-être du calvaire de l’entrée. On remarque en effet des éléments d’assemblage qui semblent correspondre sur cette statuette et sur le gibet du bon larron. L’ange aurait pu se détacher accidentellement et ses ailes, dont on distingue encore des vestiges, se seraient brisées dans la chute...

 

A l’intérieur du porche, les bancs latéraux sont présents, mais on ne voit ni statues d’apôtres, ni même leurs niches. Le seul luxe est un bénitier d’angle en kersanton de style Renaissance, remarquablement dessiné. Le fleuron supérieur, dessiné par Guillaume Toscer dans Le Finistère pittoresque, a disparu.