Maîtresse-vitre Saint-Divy

Ce vitrail date de 1531. Avant la guerre de 1939-1945, la date et le nom du donateur figuraient sur le vitrail, selon des témoins dignes de foi. Il a été souvent restauré. II faut y regarder de près pour voir la finesse de l’œuvre.

Antérieur de quelques années à celui de La Martyre ou de La Roche Maurice, il est le témoin de l’activité des verriers bretons en ce début du XVIe siècle. Le maître-verrier et restaurateur de vitraux Jean-Pierre Le Bihan (1934-2015) a attribué sa réalisation à l’atelier quimpérois Le Sodec, actif au XVIe siècle, sans toutefois préciser les indices qui ont fondé son diagnostic. Ce vitrail a donc été réalisé dès la fin de la construction de l’église. Il est contemporain de plusieurs statues présentées dans la rubrique "Statuaire".

Les aléas politiques (rattachement de la Bretagne à la France) n’ont pas encore modifié la place de la Bretagne en Europe. Ce vitrail porte bien les empreintes de Dürer et d’autres grands maîtres flamands.
 
 
Sur les trois lancettes de droite, le sujet principal du vitrail, le couronnement de la Vierge Marie, montre aussi la place de cette croyance dans le culte au XVIe siècle. La foule (nous avons compté 82 personnages) est bien présente.

Sur la lancette de gauche, le donateur, Hervé de La Palue, se donne une place éminente. Il est surmonté d’un saint Michel combattant les démons. Hervé de la Palue était originaire du manoir de la Grande Palue — alors en Beuzit-Conogan et actuellement à La Forest-Landerneau —, docteur en droit, protonotaire apostolique, prieur commendataire de La Forest et recteur de Plouguernével.
 
 
Les autres vitraux sont dus aux ateliers Lobin (1866-1867) et Rault (1931).