Origines
Guimiliau est formé du breton « Gwic » (lui-même du latin « vicus » : bourg) et de Miliau, saint patron de la paroisse.
Budic, comte de Cornouaille en Armorique meurt vers l’an 531 en laissant trois fils : Théorodic, Miliau et Rivodius. Miliau succède à son père et épouse la reine Haurille qui donne naissance à saint Mélar (certains historiens contestent cette parenté). Miliau est assassiné par son frère Rivodius (ou Rivod) vers l’an 551.
La paroisse englobait autrefois les terres de Guimiliau et de sa trève Lampaul-Bodénès, (devenue Lampaul-Guimiliau) et dépendait de l’évêché du Léon.
Située au cœur de la région toilière, la paroisse de Guimiliau connaît une prospérité exceptionnelle du XVIe au XVIIIe siècle. Les « Juloded », paysans enrichis par cette activité, financent largement la construction de l’enclos, motivés par leur foi mais aussi par l’amour-propre qui les a poussés à rivaliser avec les paroisses des alentours, notamment Saint-Thégonnec.
La porte triomphale
Elle sert à marquer de manière solennelle l’entrée dans l’espace sacré. Les paroissiens pénétraient à cet endroit dans le « champ des morts », le cimetière, dont les tombes sont aujourd’hui regroupées au côté nord de l’église.
Relativement modeste, elle consiste en une arche en plein cintre bordée de deux échaliers et dominée par une Vierge à l’enfant et deux cavaliers en kersanton.
La chapelle funéraire
La date de 1648 est inscrite dans le fronton cintré de la porte d’entrée.
C’était autrefois le reliquaire du cimetière dédié à saint Roch, ensuite devenu chapelle Sainte-Anne. L’inscription « Memento mori » au-dessus de l’entrée rappelle son usage funéraire. Les corps y étaient déposés avant d’être inhumés.
De style classique, il présente la particularité d’avoir l’une de ses ouvertures occupée par une chaire à prêcher d’où le célébrant pouvait s’adresser aux fidèles le Jour des Morts.
A l’intérieur, un autel en granit de 1644 est surmonté du retable de sainte Anne avec des médaillons évoquant des épisodes de sa vie.