Le début de la construction de l’église remonte à la fin du XVIe siècle. La date de 1592 est gravée à la base du clocher. D’après le père Cyrille Le Pennec, l’édifice est dû à Hervé Croguennec, ce qui situe sa construction dans la première moitié du XVIIe siècle.
L’église est imposante avec son vaisseau central à cinq travées prolongé par une abside à trois pans et ses vastes bas-côtés. Le chevet ne possède pas de noues multiples de type Beaumanoir. Les murs sont soutenus extérieurement par des contreforts ouvragés, couronnés de lanternons.
Le clocher
Le clocher à la stature impressionnante s’accommode bien avec le cadre austère du paysage environnant. La tour massive s’appuie sur deux contreforts à chaque angle. La flèche octogonale culmine à 57 mètres. L’absence de galerie et des habituels clochetons d’angle lui donne son aspect caractéristique.
Le porche sud
Le très beau porche, classique, a été édifié au milieu du XVIIe siècle. On peut y lire les dates de 1645, 1650 et 1653. Parmi les inscriptions, on découvre sur la frise : "DOMVS MEA DOMVS ORATIONIS VOCABITVR" (Ma maison sera appelée maison de prière). Il est apparenté à ceux de Guimiliau et de Bodilis. La façade présente des colonnes cannelées, puis des colonnes à tambours et à bagues saillantes de Philibert Delorme. La niche principale du fronton est occupée par une statue de saint Derrien. L’ensemble est surmonté d’un lanternon à trois étages.
A l’intérieur, les portes géminées sont séparées par un trumeau au bénitier imposant. Les douze niches d’Apôtres à colonnettes ioniques sont vides.
La sacristie
Elle a été ajoutée en 1701. Elle s’intègre bien au style de l’église, même si certains commentateurs, tel René Couffon, la jugent "un peu lourde".