L’enclos de La Martyre est donné comme le plus ancien de la vallée de l’Élorn pour sa porte monumentale, son porche sud et son porche ouest.

Sa construction s’étend sur sept siècles, du XIe au XVIIe, offrant ainsi un panorama complet des différents styles architecturaux qui se sont succédé dans le Léon durant cette période. À l’exception de l’ossuaire et de la sacristie, ce que nous voyons aujourd’hui a été achevé au milieu du XVe siècle.
 
 

La porte monumentale

 
 
À La Martyre, la porte monumentale est de style flamboyant, datée de la seconde moitié du XVIe, à l’époque où le concile de Trente a ordonné de supprimer les jubés à l’intérieur de l’église. Ici, comme à Sizun ou Lampaul-Guimillau, elle a gardé le style d’un jubé. L’ouverture centrale est encadrée d’une Annonciation : Marie et le lutrin à gauche, l’ange de l’autre côté.
 
Porte monumentale
Surmontant cette ouverture, le Christ en croix est encadré des deux larrons. Au pied de la croix, une composition montrant le corps de Jésus sur les genoux de sa mère avec saint Jean et une femme exprime magnifiquement douleur et sérénité.
 

Au revers de la croix, le Christ sort de son tombeau aidé de deux anges comme il est sorti de l’eau du Jourdain à son baptême.
 
 
La porte monumentale est encadrée de deux maisons anciennes dont l’une est datée du XIVe siècle. Un chemin que le visiteur peut emprunter relie ces deux maisons. Ce fut sans doute un chemin de ronde pour une petite garnison surveillant le bon déroulement des foires. Il a été vraisemblablement reconstruit pour mettre en place la porte centrale.