Il porte une date : 1619. Habituellement dans les églises de cette époque, on distingue les ossuaires-chapelles, bâtiments séparés de l’église, et les ossuaires d’attache, intégrés au mur sud de l’église (comme à Guimillau). Ici, nous avons un cas unique d’ossuaire-chapelle attaché à l’église.


L’ensemble, somptueusement décoré, est original : le saint patron du diocèse, saint Pol de Léon, est entouré d’une cariatide et d’un atlante. L’artiste a puisé à de nombreuses sources, dont l’art savant de la Renaissance, en les intégrant avec bonheur.

La cariatide à l’angle de l’ossuaire en est un témoignage puisqu’elle est inspirée d’un modèle de Sebastiano Serlio (architecte et sculpteur italien de la Renaissance). Elle offre un buste superbe, le corps emmailloté, bien debout sur ses pieds.
 
 
 
 
Au fronton, un prêcheur tient en main un crâne et un tibia, représentation classique de la prédication au XVIIe siècle.

Symétriquement, une inscription en breton :

AN:MARO:HAN:BARN:HAN:IFERN:IEN:PA:HO:SOING : DEN:E:TLE:CRENA


 
L’enfer froid (ifern ien) fait allusion plutôt à la mythologie celtique qu’à la tradition chrétienne du feu de l’enfer.