Les vitraux anciens

La restauration du grand vitrail de la passion date de 2009. La scène centrale a été bien reconstituée. A l’origine, l’ensemble des scènes, comme à La Roche-Maurice, était disposé dans un chevet plat. C’est la construction du chevet Beaumanoir qui a conduit à la déposition du vitrail et à sa remise en place dans les nouvelles ouvertures.

Les diverses restaurations qui ont suivi n’ont pas été très heureuses. Seule la scène centrale est bien sauvegardée.
Les autres constituent des assemblages disparates, comme cette tête accrochée à un manche de bêche.
 
 

Les vitraux contemporains

Ils ont été réalisés entre 1992 et 1995. Ils sont l’œuvre de Mme Weis-Gruber. Les Gruber sont une longue lignée de verriers. Jeannette Weis se définit comme un auteur abstrait naïf.

Sur le souhait du prêtre du lieu, elle a accepté quelques traits figuratifs et l’inscription de textes au bas de chaque verrière. Ces vitraux occupent l’ensemble des ouvertures nord et sud.

"Vous verrez les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’Homme." Cette citation de l’évangile selon saint Jean est lisible au pied de ce vitrail. Le ciel bleu est découpé en écailles qui laissent la place à des éléments terrestres verts et mauves. Cela donne l’impression que ciel et terre s’interpénètrent.

Le lien créé par l’échelle qui monte jusqu’aux cieux engendre une intimité nouvelle entre des espaces que nous imaginons complètement séparés.

Point de Fils de l’Homme représenté ici puisque désormais c’est le spectateur qui est appelé à participer comme fils à une humanité nouvelle.

Deux anges sont accrochés à l’échelle, tandis que le troisième prend son envol, comme emporté par un tourbillon de vent.
 
 

Je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel et le sable au bord de la mer.
C’est Abraham qui a entendu cette parole, rapportée dans le livre de la Genèse, inaugurant la Bible.

Trois personnages divins sont représentés en haut de la verrière, figures du Dieu que le patriarche a rencontré sous la forme de trois visiteurs aux chênes de Mambré, quelques temps avant cette révélation.

Les étoiles occupent les deux tiers de l’espace, délimitant un ciel qui se fait proche de la terre.

Une source jaillissante s’entrevoit en bas au centre, répandant sa générosité vers la droite et la gauche. La descendance se dit aussi en hébreu semence, ici répandue sur la terre à travers la multitude des peuples.


C’est le vitrail de l’agneau égorgé de l’Apocalypse. Il symbolise la victoire de celui qu’on a fait taire en le crucifiant.

Quatre Vivants l’entourent : un aigle, un lion, un taureau et un ange évoquant les quatre évangélistes.

Ce vitrail comporte des couleurs plus chaudes que celles des autres vitraux, exprimant ainsi la sérénité issue de la victoire sur les forces du mal.